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Quel est l'âge de bébé ? 17 mois
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Entre 18 mois et 3 ans, l’envie de découvertes alimentaires de votre bout de chou ralentit. C’est une phase normale du comportement alimentaire qui se traduit par des refus de manger de nouveaux aliments et par le rejet de certains qu’il avalait volontiers précédemment (néophobie alimentaire : voir notre podcast sur le sujet). Une règle d’or : ne pas le forcer à manger sans pour autant céder à ce caprice alimentaire de bébé ! Véronique Leblanc, psychologue clinicienne, spécialisée dans les difficultés alimentaires chez les enfants, nous donne les clefs pour gérer cette période sereinement.
A votre grande surprise, vous avez désormais à la maison un enfant difficile à table, ce qui n’était pas le cas précédemment ? Aux alentours de 18 mois, votre bébé, qui mangeait de tout avec délectation, fait tout à coup preuve d’une grande sélectivité alimentaire ? On parle parfois, à ce propos, de néophobie alimentaire, terme qui peut faire peur mais signifie juste que bébé refuse de manger certains aliments, qu’il connaissait, ou pas. Rassurez-vous, il ne s’agit pas d’une perte d’appétit.
La plupart des enfants passent par cette phase de rejet des aliments nouveaux qui peut durer quelques mois. C’est une étape normale qui coïncide avec la phase du «non». Durant cette période où l’enfant teste ses parents, le lâcher-prise de l’adulte est essentiel pour éviter de tomber dans des troubles des conduites alimentaires. Et puis, il est normal que votre enfant de 18 mois et plus ressente le désir d’aller vers plus d’autonomie dans ses repas…
Lâchez prise, soyez zen !
Une stratégie est à éviter à tout prix : forcer bébé à manger ! Dans le forcing alimentaire, c’est l’enfant qui aura le plus souvent le dernier mot. Il peut même aller jusqu’à vomir !
Si vous êtes trop rigide, un rapport de force risque de s’installer. Votre enfant voit bien l’importance que revêt le repas à vos yeux et comprend très vite qu’il est en position de négocier. Votre rôle d’adulte est donc de rester calme pour éviter que le repas devienne une source de conflit. Par exemple, en expliquant : «Manger est un bon moment pour toi et moi. Moi, je ne veux pas la guerre, toi, pour le moment, tu ne veux pas manger, eh bien on ne va pas se battre ! » Dans tous les cas, ne pas forcer bébé à manger -même si vous vous inquiétez que bébé mange moins– est donc primordial.
Evitez aussi le chantage du type « tu n’as pas mangé tes haricots, tu n’auras pas de compote ». L’essentiel est qu’il mange équilibré : s’il refuse les petits pois et les haricots, mais mange d’autres légumes par ailleurs, il ne faut pas dramatiser ! Tant qu’il grandit bien et grossit bien, pas de quoi s’inquiéter.