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Quel est l'âge de bébé ? 17 mois
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Entre 8 et 11 mois, du haut de sa chaise haute, bébé a trouvé ses marques au moment des repas ! Il a goûté de nombreux aliments et a déjà ses préférences. Mais tout n’est pas pour autant joué, et votre accompagnement est fondamental pour lui proposer une alimentation conforme à ses besoins nutritionnels. Alors, comment poursuivre la diversification alimentaire ? Quelles quantités lui donner ? Est-il prêt pour les morceaux ? Faut-il qu’il ait des dents ? Petit guide pour papa et maman.
Après la découverte de nouveaux goûts initiée depuis quelques mois en purée de légumes et de fruits, bébé va se trouver confronté à une multitude de textures variées : le fondant, le juteux, le collant, le pâteux, le croustillant… Quelle richesse sensorielle !
Que ses premières dents soient ou non apparues, à partir de 8 mois, il a la capacité d’utiliser sa langue pour déplacer les aliments dans sa bouche, les imbiber de salive et les écraser contre son palais et/ou ses gencives. C’est la « malaxation », première étape vers la mastication – qui ne sera pleinement maîtrisée que vers 6 ans.
Toujours assis le dos bien vertical, dans sa chaise haute, et sous votre surveillance, commencez par lui expliquer la nouvelle expérience qui va lui être proposée. Puis laissez-le observer le plat mouliné grossièrement ou les petits morceaux fondants. Et s’il veut toucher les préparations et/ou manger avec les doigts, laissez-le faire !
Pour faciliter sa première expérience de petits morceaux cuits fondants, choisissez, par exemple, des petits morceaux cuits de carottes, qui sont parfaitement adaptés à ces essais. Au début, proposez-lui uniquement une partie de son repas sous forme de petits morceaux fondants, puis complétez éventuellement par son petit plat mouliné grossièrement. Comme pour tout apprentissage, il faut bien souvent plusieurs entraînements avant que bébé puisse manger sans effort tout son repas sous forme de petits morceaux cuits fondants.
Le bébé a des besoins spécifiques à son âge, liés à sa croissance encore très rapide. Il doit, par exemple, consommer plus de fer, de calcium et de matières grasses qu’un adulte relativement à son poids. En revanche, il ne faut ni saler ni sucrer ses repas.
Au sein de son alimentation, le lait (lait maternel ou lait de suite) tient toujours une place centrale à cet âge. Bébé boit encore son lait le matin et au goûter.
Pour les légumes et les fruits frais, tout est permis, tant qu’ils sont proposés mixés ou en petits morceaux fondants !
Variez les saveurs, mélangez-les, testez des associations… Entre 8 et 11 mois, l’enfant poursuit sa phase intense de curiosité. Il découvre le monde avec envie et appétit ! Il faut en profiter pour l’éveiller à un maximum de goûts, car cela ne va peut-être pas durer (oui, sans vous dévoiler toute la suite de l’histoire, on doit vous avouer qu’il aura bientôt tendance à dire « non », votre chérubin…).
Votre enfant peut aussi se délecter de fruits ronds, comme la cerise ou la mirabelle. Mais attention ! Comme ils peuvent être avalés tout rond (!), il y a un risque d’étouffement, il est donc important de les couper en petits quartiers, après les avoir dénoyautés.
Les noix, noisettes, amandes, … peuvent être introduits dès 4 mois. Mais uniquement en poudre. Il est aussi important de commencer par une petite dose.
Ils constituent une part importante de l’alimentation du bébé de 8 mois et plus. Si on décline le menu d’une journée type :
Au déjeuner, continuez sur la lancée de l’exploration des viandes (rouges ou blanches, mais toujours ni abats ni charcuterie, hormis le jambon blanc sans nitrites et découenné, de temps en temps, car cela reste un aliment très salé et, s’il n’est pas artisanal, plein de nitrites) et des poissons (gras ou maigres, mais pas de crustacés, ni de fruits de mer, ni les poissons déconseillés pour les moins de 3 ans par l’ANSES – consulter la liste ici).
Quant aux œufs, ils doivent encore être proposés durs.
Poisson maigre | 1 fois par semaine |
Poisson gras | 1 fois par semaine |
Œuf | 1 à 2 fois par semaine |
Viande | Tous les autres déjeuners (entre 3 et 4 fois) |
Si vous préparez un plat à base de viande ou de poisson pour votre bébé, faites toujours très attention à enlever tous les petits os et arêtes. Quand vous lui prépariez des purées bien mixées, vous les repériez facilement, mais, cachés dans les morceaux, les intrus sont moins faciles à débusquer !
Attention, le thym, le romarin et/ou le laurier peuvent être présents lors de la cuisson de légumes, viandes et poissons. Mais il faut bien penser à les retirer avant de mixer, mouliner ou de donner le plat à l’enfant.
On peut proposer :
Voici la base des menus d’une journée type pour les bébés âgés de 8 à 11 mois.
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Matin (petit-déjeuner) | Midi (déjeuner) | Goûter | Soir (dîner) | |
Lait maternel ou lait de suite. Produit laitier adapté | Lait maternel ou 240 ml d’eau + 8 mesurettes de Blédilait 2 | 1 laitage infantile adapté à l’âge, à la cuillère (occasionnellement, à la place du fruit) | lait maternel ou 210 ml d’eau + 7 mesurettes de Blédilait 2 | lait maternel ou 90 ml d’eau + 3 mesurettes de Blédilait 2 |
Viande, poisson, œuf | 10 g (4 c. à c.) de viande ou de poisson cuits à cœur et mixés ou 1/4 d’œuf dur cuit à cœur | |||
Légumes | Légumes grossièrement mixés (80 g au minimum) avec des féculents | Légumes (80 g au minimum) accompagnés de féculents en purée écrasée ou occasionnellement, 1 soupe | ||
Fruits | 100 g de purée de fruits ou des petits morceaux de fruits fondants (à la place du laitage) | 100 g d’une purée de fruits ou des petits morceaux fondants de fruits ou occasionnellement, 1 quignon de pain ou à partir de 10 mois, 1 biscuit adapté à bébé | ||
Divers | 1 filet d’un mélange d’huiles | 1 filet d’un mélange d’huiles |
Ce menu est donné à titre indicatif. Il est important de respecter l’appétit de l’enfant.
Le bébé a besoin de lipides (c’est-à-dire de matières grasses), mais pas n’importe lesquels. Il faut qu’ils soient de qualité. D’où l’importance d’ajouter une huile végétale riche en acides gras essentiels qui vont contribuer à son bon développement (notamment cérébral). Pensez donc à ajouter un filet d’un mélange d’huiles dans ses purées. De temps en temps, vous pouvez également le remplacer par une noisette de beurre.
Selon Véronique Leblanc, psychologue clinicienne, experte en troubles de l’oralité alimentaire, « dès que bébé accepte les morceaux fondants, on peut lui proposer un croûton de pain, un morceau adapté à la taille de sa main (c’est-à-dire qui dépasse des deux côtés pour faciliter la préhension), sous la surveillance d’un de ses parents. Plus tard, vers 10 mois, des biscuits adaptés pour bébé peuvent être proposés. Ils fondent sans demander beaucoup d’effort. »
Ce n’est pas parce que votre bébé devient de plus en plus autonome et sait porter des aliments à sa bouche qu’il faut le laisser sans surveillance. Un bébé doit toujours manger en position assise, le dos bien droit, de préférence sur une chaise haute sur laquelle il sera attaché, sous le regard attentif d’un adulte. Ne lui donnez jamais à manger lorsqu’il est couché ou qu’il gambade.
Si d’autres enfants plus âgés partagent le moment du repas, expliquez-leur qu’ils ne doivent pas donner à manger au tout-petit sans l’autorisation de ses parents, car le bébé n’est pas encore en mesure de tout essayer. À partir de 8 mois, les interactions entre enfants sont de plus en plus nombreuses, et il ne faudrait pas qu’un « grand » se laisse charmer par un petit quémandeur qui réclame de partager un plat non adapté…
Le repas doit demeurer un moment d’échanges entre l’enfant et sa maman ou son papa, propices à son éveil ; profitez-en pour l’intéresser à ce qu’il mange, en lui décrivant les couleurs, les saveurs, les textures de ce qu’il met en bouche. Surtout, bannissez les écrans.
Pour son futur équilibre alimentaire, il est primordial qu’il apprenne à profiter en mangeant en toute conscience.
Même si votre bébé est un goulu, avide de tout, enseignez-lui la patience à l’aide de ruses : donnez-lui des cuillères pas trop pleines, par exemple, ou proposez-lui de boire de l’eau.
Passer d’une alimentation lisse, puis grossièrement mixée, à des plats avec petits morceaux nécessitant de faire des efforts est une étape importante qui peut décontenancer votre bébé !
Pour l’aider à apprivoiser de nouvelles textures, laissez votre enfant mettre les mains dans son assiette. Il appréhendera ainsi les petits morceaux avec un autre organe que la bouche, et se familiarisera avec eux par une voie détournée.
Véronique Leblanc, psychologue clinicienne, exprime parfaitement le sentiment qui anime un bébé découvrant l’alimentation avec morceaux : « Ce que mes yeux n’ont pas apprivoisé, ce que mes mains ne peuvent pas toucher, ma bouche ne pourra pas y goûter ! »
Ne le forcez pas. S’il refuse un plat, n’insistez pas plus de 2 ou 3 cuillères et donnez-lui une purée grossièrement mixée à la place. Vous lui proposerez la recette avec morceaux une autre fois.