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Quel est l'âge de bébé ? 17 mois
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Notre petite bête curieuse ne tient plus en place. Les jouets, ces drôles de formes colorées qu’il y a tout partout sur le tapis d’éveil, il aimerait bien les attraper. A chaque fois qu’il en touche un par hasard, quel festival de sensations ! Une petite révolution va exaucer bébé : il acquiert la pince avec ses doigts !
Dans notre oreille interne, le responsable de l’équilibre, c’est le système vestibulaire. Or, entre 6 et 9 mois, il est assez développé pour que le petit bout tienne assis tout seul. Cette position progressivement stable va l’aider à se concentrer sur ses gestes. D’autant plus que son acuité visuelle s’affine et qu’une ribambelle de jouets autour de lui attise sa curiosité.
Assis sur son tapis, bébé fixe ce hochet rigolo. Il se tourne sur le côté, prend appui et de l’autre main, hop ! Il l’attrape.
Ses deux mains ne sont pas que de drôles de jouets à mordiller. Elles coopèrent entre elles, et il est aux commandes ! Il s’amuse à passer le hochet de l’une à l’autre. Il le laisse tomber, le ramasse maladroitement. Des jeux de mains que notre petit bout répète à l’infini : il perfectionne la coordination de ses gestes.
En général, vers 6 mois, le tout-petit arrive à attraper ses pieds et les porter à la bouche. Vers 7 mois il peut saisir un objet avec la paume et ses doigts. Bénédicte Thiriez, puéricultrice, rappelle que cette agilité dépend de chaque enfant. Certains sauront saisir un objet au-dessus d’eux à 3 mois. D’autres seront plus lents dans cette acquisition.
Et ce pouce, il raconte quoi ? Quand le petit loup le place face à sa paume et ses quatre doigts, il l’aide à attraper les jouets avec plus de précision. Bébé n’en revient pas : il a une pince au bout des doigts ! Dans son apprentissage de la prise en main, c’est l’étape que l’on appelle la « pince inférieure ».
Vers 10-12 mois, sa prise fine se développe. Le petit agitateur utilise à présent son index pour pointer du doigt ce qui l’intéresse. Ses doigts sont capables de saisir entre le pouce et l’index des objets de plus en plus petits, et de plus en plus différents. La chasse aux trésors est ouverte !
Son développement évolue sur de nombreux plans : éveil des sens et tonicité musculaire aboutissent à une meilleure maitrise des gestes et de la coordination des mains. Le petit équilibriste sait désormais s’asseoir, viser un objet et le saisir s’il est à portée. Tous ses sens sont dynamisés. Il coordonne ses mains, ses yeux et ses pieds. Bientôt, il comprendra qu’il peut ramper et se tenir à quatre pattes, le moyen d’atteindre un but précis. La marche suivra.
Avant que bébé ne sache l’attraper tout seul, on l’aide en lui mettant l’objet en contact avec la main. Bénédicte Thiriez conseille de présenter des objets légers, faciles à saisir, pour lesquels l’enfant a une bonne prise. Par exemple un hochet à grelot, une maracas, une balle en nid d’abeille, de petits cubes creux.
Lui caresser le bout des doigts avec un jouet l’encourage à ouvrir sa main. Puis papa ou maman lui caresse doucement la paume. Cela active un réflexe : bébé referme sa main sur l’objet. Plus largement, les massages optimisent ses capteurs sensoriels : bébé prend conscience de son corps et de ses limites, cela favorise sa motricité. Ces gestes affectueux lui apportent aussi détente et réconfort.
Quand il a l’objet en main, le bout de chou aime le tenir très fort. Mais il a du mal à lâcher prise. Jouer à la balle lui apprend à attraper, tenir, lâcher et relancer. Ça marche aussi avec des cubes à encastrer ou un seau de sable à remplir et vider. Pas facile, facile, tous ces gestes : bébé aura besoin d’encouragement !
Impatient et téméraire, bébé met tout à sa bouche et les doigts partout. Une aventure à surveiller quand il approche des olives apéro, ou de la prise électrique. Il ne s’agit pas de tout interdire au petit explorateur, mais de l’accompagner pour éviter les accidents domestiques. C’est aussi un bon apprentissage des limites et de l’interdit.
Des semaines qu’il s’entraîne mais ça y est : bébé est prêt ! Le quatre pattes et attraper ses jouets, il maîtrise (ou presque) ! Ses parents étaient le centre du monde mais maintenant, il y a plus : il y a tout le reste ! Tout voir, tout toucher, c’est tellement amusant ! Au bout des menottes, c’est le plein de sensations. Et d’expériences !
Des sensations tactiles dès la naissance
Quand bébé vient au monde, son sens du toucher est déjà à maturité : il a des sensations sur tout le corps. D’ailleurs le nouveau-né est très sensible au peau à peau avec papa et maman. Il a besoin d’être touché et de toucher. « Centré sur lui-même au départ, à partir du moment où il a cerné ses pieds et découvert ses mains, il peut s’ouvrir sur le monde extérieur », explique Bénédicte Thiriez.
Le toucher pour découvrir les textures
Progressivement, bébé perd l’habitude de porter un objet à sa bouche pour l’examiner. La coordination toucher-vision s’impose : il expérimente avec sa main.
Le toucher l’aide à mémoriser les formes et les textures. Palper le velours côtelé, enfoncer ses doigts dans le moelleux du coton, glisser la paume sur du plastique. Que de sensations ! Que de contrastes !
Bébé s’amuse et développe ses sens
Bébé adore caresser sa peluche, agiter le hochet, froisser un livre en tissu. A chaque geste, il associe une émotion sensorielle. Il entend les grelots. Il touche le doudou tout doux. Les couleurs pleines de peps l’aident à mieux apprécier les contours. Jouer lui permet d’améliorer son habileté, son ouïe, son odorat et sa vision. Toutes ces sensations, ça l’amuse beaucoup. Tout devient prétexte à la découverte et au jeu.
Le besoin de faire de nouvelles expériences
Bébé enregistre tout. Il passe ses journées à attraper un objet d’une main et en explorer les contours de l’autre. Il l’observe, le secoue dans tous les sens. Il expérimente le lien de cause à effet. Il emmagasine et compare ses découvertes. « Quand on a l’impression qu’il ne fait que toucher, en réalité il est en train d’étudier en profondeur les différents éléments qui lui sont donnés », souligne Bénédicte Thiriez.
Manger avec les doigts aide à diversifier les textures
Une jolie assiette, des odeurs gourmandes. De quoi éveiller son attrait pour la nouveauté. Et qui dit nouveauté, dit envie de toucher. Le petit gastronome aime malaxer, écraser ses purées entre ses doigts et porter la nourriture à sa bouche. Hmmm, c’est aussi bon que beau ! N’oublions pas que ce que bébé ne peut ni voir ni toucher, il ne voudra pas le goûter. C’est le moment idéal pour introduire des petits morceaux dans ses purées extra-lisses. Une transition en douceur vers de nouveaux repas.
Ce n’est pas un geste anodin. Le petit loup vient de trouver un nouveau moyen de communication. Il tourne les pages, l’agite, le tend. Et il partage ses découvertes. « Maman, regarde : mon livre fait des cris d’animaux », sous-entend-il fièrement quand il presse du bout des doigts les puces de son livre sonore. Livres de textures, ou animations pop-up, l’apprenti lecteur se régale tout en stimulant son imagination. Pas besoin de lire ou de parler pour ce spectacle animé.
Le petit baigneur tape sur l’eau avec ses mains et ça fait des sons bien rigolos. Allez, on recommence ? Ça éclabousse aussi.
Et puis toutes ces gouttes, c’est chaud et froid sur le corps. Le savon, ça sent si bon. Ce bain, c’est bon comme un gros câlin. Tous les sens de bébé lui procurent du plaisir. Qu’est-ce qu’on rit !
Waouh ! Quel progrès ! Il a vu faire sa grande sœur et lui aussi veut manger pareil. Surtout maintenant qu’il sait attraper les objets. Bébé gagne en autonomie et en est très fier. « Regarde, maman, je mange comme un grand ! ». Il tient aussi son biberon. Sa prise n’est plus simplement un jeu de découverte : elle devient utile. Porter la cuillère à la bouche, la sucer et avaler la purée, c’est aussi la preuve que bébé coordonne sa vue et ses gestes.
« Hmmm j’adore » ou « Heu, non merci, pas trop envie ! » : pendant le repas, bébé est de moins en moins passif. Ses mains et sa bouche découvrent avec plaisir des sensations variées. Il veut manger tout seul, à la cuillère ou au doigt ? Même s’il en met partout, on laisse faire et on l’encourage. C’est ce qui maintient l’équilibre entre plaisir et alimentation. C’est aussi ce qui lui apprendra un jour à maîtriser ses gestes et manger proprement.