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Et voilà, vous avez démarré la diversification alimentaire et fait découvrir à bébé les principaux légumes puis fruits, en plus de son lait habituel. Vous aimeriez donc maintenant lui faire goûter la viande, le poisson et l’œuf. Mais vous vous posez peut-être quelques questions à son sujet telles que l’œuf est-il aussi intéressant sur le plan nutritionnel que la viande ou le poisson ? A quel âge peut-on en donner ? Faut-il commencer par le jaune puis introduire, plus tard, le blanc d’œuf ? Quelles sont les précautions à prendre quand un bébé découvre les œufs ? Existe-t-il un risque d’allergie ? Quelle quantité faut-il lui servir ? Et côté cuisine, comment peut-on préparer l’œuf pour son enfant ? Pas de panique ! Nous sommes là pour vous aider lors de cette grande étape de la diversification alimentaire et faire en sorte que votre enfant découvre avec plaisir ce nouvel ingrédient dans ses petits plats !
L’œuf appartient à la même famille d’aliments que la viande ou le poisson. Ils sont tous les trois une source de protéines indispensables pour l’organisme car elles contribuent :
Bien que les œufs contiennent une quantité élevée de cholestérol, il est conseillé de ne pas les exclure de l’alimentation pour autant ; et encore moins de l’alimentation des tout-petits qui ont des besoins spécifiques.
Par ailleurs, en plus de sa teneur en protéines, l’œuf contient d’autres nutriments importants comme la vitamine D ou le phosphore.
En synthèse, l’œuf fait partie des aliments importants qu’il est utile d’intégrer à l’alimentation des bébés, notamment pour leur santé.
Tout comme la viande ou le poisson, c’est une fois que votre pédiatre vous a donné son avis et généralement après avoir fait découvrir à votre bébé les légumes puis fruits, que l’œuf (jaune + blanc en même temps) peut être introduit dans ses repas.
Si avant de lui en faire manger, vous vous posiez la question d’une possible réaction allergique, il est vrai que l’œuf fait partie des 14 allergènes majeurs définis par la réglementation européenne. En cas d’antécédents allergiques dans votre famille, prenez simplement le temps d’évoquer ce point avec le pédiatre ou le médecin qui suit habituellement votre enfant. Mais sachez qu’actuellement, les recommandations préconisent un âge d’introduction des allergènes majeurs identique voire plus précoce pour les enfants dont les parents ont une allergie que pour les enfants dont les parents n’ont pas d’allergie.
Donc si le médecin qui suit votre enfant, vous a donné le feu vert pour l’introduction de l’œuf, il y a différentes façons de le lui proposer.
Les allergologues pédiatriques francophones (1) recommandent pour les enfants sans dermatite atopique ou avec une dermatite atopique légère et/ou sans allergie alimentaire déjà connue, l’introduction de l’œuf entre 4 et 5 mois ET de continuer à le proposer très régulièrement. Ils conseillent par exemple :
Il est important et essentiel de continuer à donner 2 fois par semaine des œuf durs en adaptant les quantités en fonction de l’âge de l’enfant.
(1) Sabouraud-Leclerc et al., Primary prevention of food allergy in 2021: Update and proposals of French-speaking pediatric allergists, Arch Pediatr. 2022 Feb;29(2):81-89.
De son coté, Santé Publique France, précise sur le site référent national mangerbouger.fr « Un bébé peut commencer à découvrir toutes les familles d’aliments entre 4 et 6 mois, y compris ceux qui peuvent provoquer une allergie (œufs, […]. En effet, on sait aujourd’hui que plus les enfants goûtent tôt ces aliments, plus ils développent leur tolérance à ces aliments. […].
Commencez quand vous le souhaitez : pas avant le début du 5e mois ou un peu plus tard, en particulier si votre enfant est prématuré. Si c’est votre cas, demandez un avis médical. Mais rappelez-vous qu’après 6 mois révolus, le lait seul ne suffit plus à couvrir ses besoins. »
Et il est bien précisé dans la brochure associée Pas à pas, votre enfant mange comme un grand que les œufs doivent bien être cuits à cœur.
Afin de pouvoir observer si votre enfant digère bien l’œuf nouvellement proposé, il est conseillé d’introduire ce nouvel aliment plutôt au cours du déjeuner.
Une fois la cuisson réalisée, il vous restera alors à l’écaler (l’éplucher), prélever la quantité nécessaire aux besoins de votre bébé en prélevant du jaune et du blanc, puis adapter sa texture aux capacités de mastication de votre enfant.
Pour que votre enfant ne soit pas trop surpris par la texture légèrement granuleuse de l’œuf écrasé, n’hésitez pas les 1ères fois où il va en manger, à le mélanger avec sa purée de légumes et un filet d’un mélange d’huiles. Complétez ensuite son repas, selon son appétit et son âge avec un fruit.
Le saviez-vous ? En France, dans les différentes communications que l’on peut lire, quand il est écrit “œuf” sans précision c’est qu’il s’agit d’œuf de poule !
Compte tenu du fait que les besoins en protéines des bébés sont assez faibles et que la majorité de ces besoins sont couverts par les apports de lait maternel ou infantile qu’il consomme, les quantités d’œuf à donner à un enfant sont très petites, surtout au démarrage de la diversification.
Selon les recommandations que vous souhaitez suivre, les doses à proposer différent légèrement.
Les allergologues pédiatriques francophones recommandent par exemple :
L’ajout d’un boudoir écrasé dans une purée de fruit donné quotidiennement doit être poursuivi en parallèle tout au long de la progression de la prise d’œufs durs.
Pour Santé Publique France, il est précisé dans leur affiche Pas à pas, votre enfant mange comme un grand :
Pour information, un œuf pèse environ 60g avec sa coquille et contient environ 50g de partie comestible.
D’autre part, un enfant ne doit manger qu’une portion de viande, poisson ou œuf par jour (souvent appelés à tort “protéines” car ces aliments n’apportent pas que des protéines), généralement servie au déjeuner.
Enfin, bien que les légumes, les fruits, la viande, le poisson ou encore l’œuf ont été introduits, il est indispensable de conserver une quantité de lait maternel ou de lait infantile importante. En effet, un minimum de 500 ml est nécessaire pour les bébés de 6 mois à 3 ans.
Avant de les cuisiner, il va falloir les acheter et donc les choisir. Pour aider les consommateurs à s’y retrouver, des normes sont établies par la réglementation européenne précisant notamment le marquage dont les œufs doivent faire l’objet.
Comme le précise le site de la DGCCRF, « quand ils sont commercialisés via un centre d’emballage agréé vous pouvez trouver par exemple le code « 1 FR XAZ 01 » :
Quand ils sont commercialisés « sur les marchés publics locaux par le producteur […] la codification est différente de celle utilisée pour marquer les œufs issus de troupeaux dont la production est commercialisée par un centre d’emballage. Elle est du type « 1 FR 01 1 » :
Les mentions « extra » ou « extra-frais » se trouvent sur « les emballages d’œufs […] jusqu’au neuvième jour après la ponte des œufs ».
Enfin, pour bien les ranger, il faut les conserver côté “pointu” en bas et “rond” en haut !
Avant de commencer à le cuisiner, vérifier tout d’abord la date de durabilité minimale (DDM), communément appelée « date de péremption ». En effet, l’œuf étant un aliment fragile, il est préférable, surtout pour les bébés, de ne pas dépasser cette DDM (fixée à 28 jours après la ponte).
Prenez également le temps de vous assurer que sa coquille n’est pas fêlée ou cassée (vérifiez minutieusement si du blanc serait présent sur la coquille notamment).
Pour sa cuisson, faites-le cuire pour qu’il devienne dur. Un œuf dur c’est un œuf qui a cuit pendant 9 minutes dans une eau en ébullition (c’est-à-dire 9 min après la reprise de l’ébullition).
En revanche, ne donnez pas d’œuf au plat, d’œuf à la coque ou encore d’œufs mollet : leur cuisson n’est pas suffisante.
Avant d’introduire l’œuf dans l’alimentation de votre bébé, prenez le temps d’en parlez avec votre médecin. Une fois que votre enfant a découvert ce nouvel aliment, pensez à lui en proposer régulièrement (2 fois/semaine). Et veillez toujours à ne lui donner que de l’œuf cuit dur !
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