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18 mois-3 ans : comment appliquer au quotidien les principes de l’autorité positive ?
Il repousse son dîner, mord son camarade de crèche ou pique une crise au supermarché. Des situations qui mettent chaque jour votre patience à l’épreuve. Voici quelques idées pour les affronter sans crier !
Vous y avez mis tout votre amour et les légumes du réfrigérateur, et pourtant… votre bébé repousse son assiette en faisant non de la tête. Le refus de manger arrive souvent vers l’âge de 2 ans, lors de la fameuse phase d’opposition « terrible two », nécessaire à l’affirmation de soi. L’enfant ressent que ce refus génère du stress chez ses parents, ce qui lui confère un certain « pouvoir » dont il aime parfois abuser !
Tout d’abord, en prenant cela avec humour, et en essayant de motiver votre enfant avec différentes astuces : le faire assister à la préparation du repas, le laisser se servir, présenter les aliments de façon rigolote, créer un monde imaginaire autour de Madame-cuillère, utiliser la technique du décompte…
Si malgré tout cela, votre bébé refuse toujours de manger, laissez-le faire avec désintérêt (pour qu’il se rende compte que son super-pouvoir n’a pas de prise sur vous). Enlevez-lui son assiette sans le réprimander mais en le prévenant – sans le menacer- qu’il devra attendre le prochain repas pour manger.
Votre petit a encore mordu Mattéo à la crèche ? Encore une fois, ce comportement n’a rien d’étrange. Pour la plupart des enfants, il s’agit simplement d’un moyen d’exprimer leurs émotions, puisqu’ils ne maîtrisent pas encore la parole.
Dans un premier temps, sachez que vous devez intervenir immédiatement si vous assistez à la scène. S’il vous mord, ne ripostez JAMAIS en le mordant en retour. En faisant cela, vous vous placez à son stade de développement, ce qui crée de l’insécurité chez lui. Répondez plutôt d’un NON ferme. Ne lui dites pas qu’il est « méchant », mais expliquez-lui que son comportement n’est pas bon.
Après cela, ne vous attardez pas sur son geste et redirigez son attention ailleurs afin qu’il comprenne que son comportement ne vous intéresse pas. Vous pouvez aussi le faire s’asseoir pendant une minute sur une chaise, puis l’aider à mettre des mots sur ses émotions afin de comprendre les raisons qui l’ont poussé à vous mordre ou à mordre son camarade.
Tous les soirs, c’est la même histoire. Il plonge avec plaisir dans son bain mais refuse d’en sortir. À l’inverse, lui qui aimait tant le bain n’accepte désormais plus d’y mettre le petit orteil. Cela arrive notamment en phase d’acquisition de la propreté.
S’il ne veut pas sortir de l’eau, ne créez pas de tensions inutiles. Proposez-lui de sortir du bain avec son jouet, expliquez-lui pourquoi il faut se sécher (dites-lui que le repas va être servi, par exemple), comptez jusqu’à trois en faisant des bruitages rigolos et, si cela ne fonctionne pas, ouvrez discrètement les vannes du bain.
Si, à l’inverse, votre enfant refuse d’aller dans le bain, peut-être a-t-il vécu une mauvaise expérience (eau trop froide, cheveux tirés pendant un shampoing, du savon dans les yeux, etc.). Essayez de le rassurer le plus possible et essayez une fois encore de détourner son attention avec des chants ou des jeux. Remplissez le bain au minimum.
Si, malgré tout cela, ça ne fonctionne pas, douchez-le pendant quelque temps. Là encore, essayez de cacher votre agacement ou votre inquiétude.
Votre enfant est d’une humeur massacrante et refuse d’aller se coucher. Comble du désespoir, il s’est roulé par terre cet après-midi au supermarché ! Là encore, rassurez-vous, votre enfant n’est pas plus démoniaque que les autres. À cet âge-là, votre petit n’est pas encore socialisé et ne sait pas comment extérioriser autrement ses sentiments.
Tout d’abord, ne réagissez pas en criant, vous êtes adulte, vous ne pouvez donc pas vous comporter comme lui. Ne tentez pas non plus l’approche « suis la voie de la raison » : il ne sait pas encore se dominer. La meilleure chose à faire est d’ignorer ce comportement afin qu’il passe le plus vite possible, en lui faisant comprendre que vous ne céderez pas.
Dites-lui sans vous énerver mais avec fermeté que ce n’est pas comme cela qu’on obtient ce que l’on veut, et que vous attendez qu’il se soit calmé pour discuter, puis retirez-vous de la pièce lorsque cela est possible. Sans public, pas de spectacle ! Une fois qu’il s’est calmé, vous pouvez parler avec lui de ce qu’il a ressenti, en lui montrant qu’il existe d’autres façons d’exprimer ses sentiments. Soyez brève et allez à l’essentiel.
À l’avenir, essayez d’éviter autant que possible les lieux qui n’ont pas d’intérêt pour votre petit bout, surtout aux heures où il est fatigué. Si votre enfant fait des progrès, récompensez-le d’un baiser, un sourire et, de temps en temps, d’un petit cadeau, puis espacez les récompenses. N’oubliez pas que la patience est le maître mot.
-Donner des limites sans traumatiser, Tania Zagury, éditions quotidien malin
-Les psy-trucs pour les enfants de 0 à 6 ans, Suzanne Valières, éditions J’ai lu