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Quel est l'âge de bébé ? 17 mois
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À quel âge mon bébé va-t-il se retourner ? Se tenir assis ? Et se mettre à quatre-pattes ? Puis debout ? Et enfin marcher ? Comment l’aider à développer sa motricité ? Faut-il le stimuler avec des exercices de motricité ou doit-on le laisser faire à son rythme ? Quelles sont les grandes étapes du développement psychomoteur lors de la première année ?
À l’image des gestes désordonnés du nouveau-né, les questions s’agitent dans la tête de tout jeune parent. En filigrane, derrière cela, l’éternelle interrogation : mon enfant est-il en retard ou en avance ? Avant tout, soyez assurés d’une chose : il n’y a pas de norme en matière de motricité, tout juste de grandes lignes, que nous vous présentons ici.
Cette première étape d’indépendance physique intervient généralement entre 4 et 8 mois. L’étape des retournements est capitale, car elle constitue le pilier de tous les progrès moteurs à venir, du quatre-pattes à la marche.
Depuis sa naissance, bébé a été couché sur le dos, en conformité avec les conseils des pédiatres, afin d’éviter tout risque d’étouffement. Mais cela ne signifie pas pour autant qu’il demeure tout le temps dans la même position, bien au contraire !
D’abord, il vous faut veiller à ce qu’il tourne la tête d’un côté et de l’autre, pour respecter la symétrie du crâne, encore malléable à cet âge. Ensuite, dès son plus jeune âge, lorsque le nouveau-né est éveillé, il est recommandé de le placer de temps en temps sur le ventre, afin de le familiariser avec cette position. Peu de temps au début, puis de plus en plus longtemps, toujours sous votre surveillance. Vers 3-4 mois, un tout-petit devrait passer entre 60 et 90 minutes par jour sur le ventre. Cela l’incitera à pousser sur ses bras pour redresser sa tête et donc à renforcer sa musculation du cou, des épaules, des bras et du dos.
C’est également important pour son éveil sensoriel, car, allongé de tout son long sur le ventre, il découvre les textures avec plus de finesse encore que sur le dos : la surface lisse du parquet, le côté enveloppant de la couette des parents…
Lorsque bébé est bien éveillé, placez-le sur le dos (sur votre lit ou sur une couverture rembourrée), et faite-le doucement rouler du dos sur le ventre, en accompagnant ses retournements de vos mains. Il s’habituera ainsi à ce mouvement et sa mémoire corporelle l’enregistrera à bon escient.
Faites attention à ne pas toujours placer votre enfant sous un portique de jeux d’éveil. Tout d’abord, il est fort probable qu’il finisse par s’en lasser, ensuite, cela le gêne dans ses mouvements pour appréhender l’ensemble de son espace et de son corps.
À partir de 3 mois, 3 mois et demi, allongez-le sur le dos en plaçant un de ses jouets favoris sur le côté, pas trop près de lui pour qu’il puisse le voir. Cela l’incitera à basculer sur le côté pour l’attraper. Il ne parviendra sans doute pas à finir sa roulade jusque sur le ventre à cause de son bras qui le coincera. Mais cette demi-bascule sera déjà un grand progrès pour lui et lui permettra d’adopter un autre regard sur le monde qui l’entoure.
C’est généralement entre l’âge de 6 et 8 mois qu’un petit parvient à tenir assis seul, sans support extérieur. Au début, il a besoin de ses mains comme pilier, car, sa tête étant très lourde, il a tendance à pencher en avant et s’appuie sur ses mains pour ne pas basculer complètement. Puis progressivement, au fur et à mesure de la musculation de son cou et de son dos, il redresse son buste et est capable de tenir sans appui. Son champ d’investigation s’élargit alors nettement : en tournant simplement la tête, il peut découvrir tout ce qui l’entoure ! Quelle étape vers l’autonomie et l’envie d’explorer !
Avant tout, il ne faut pas le forcer à s’asseoir si son corps ne le lui permet pas. En effet, la position assise implique une musculature développée du cou et du dos, et il ne sert à rien d’inciter son bébé à rester assis s’il n’en est pas capable. L’exercice de motricité le plus adapté pour « l’entraîner » est de le placer régulièrement en position ventrale, afin de l’inciter à relever la tête et à se dresser sur ses avant-bras, ce qui contribue au développement des muscles adéquats.
Ce pas de géant pour votre bébé dans le chemin qui le conduit vers l’autonomie est acquis généralement entre 7 et 10 mois. Tous les enfants ne pratiquent pas le quatre-pattes, mais, la plupart du temps, on observe que ceux qui n’ont pas expérimenté ce mode de déplacement ont été très sollicités pour passer en position verticale. On peut donc penser que le quatre-pattes est une évolution spontanée vers la marche, adaptée aux possibilités d’un bébé de moins de 1 an.
Cette position est profitable pour l’enfant, car elle lui permet de développer son équilibre et sa coordination. Elle lui apprend également à se déjouer des obstacles et à expérimenter les chutes de pas trop haut…
À chaque bébé son historique de déplacement ! Certains rampent vers l’avant en se tractant à la force des pieds, d’autres reculent en poussant sur leurs bras, d’autres encore font la toupie sur le ventre ! Le déclenchement magique du quatre-pattes survient quand l’enfant comprend qu’en amenant les genoux sous les hanches, il gagne en autonomie. Il faut bien sûr qu’il ait les bras suffisamment musclés pour soutenir son poids, mais ce n’est qu’une affaire d’entraînement !
Pour aider votre enfant à comprendre le coup du quatre-pattes, vous pouvez lui montrer comment élever son bassin et décoller ainsi son ventre du sol… ou vous pouvez l’observer expérimenter diverses astuces pour se déplacer, ce qui sera encore plus valorisant et instructif pour lui !
Le petit d’homme est programmé pour se dresser en position verticale et marcher, cela arrivera donc en son temps ! Il est recommandé de ne pas forcer un enfant à se mettre en position debout s’il n’en manifeste pas lui-même le désir.
Théorisée dans les années 1960 par une pédiatre hongroise, le docteur Emmi Pikler, la motricité libre consiste à laisser le petit enfant expérimenter par lui-même toutes les possibilités que lui offre son corps, dans un contexte sécurisé, bien sûr. Le but est de ne pas le pousser à accomplir des gestes, mouvements ou positions qu’il n’est pas encore en mesure de faire. Inutile donc d’inciter son enfant à se tenir sur ses jambes trop précocement, ou à marcher, s’il ne se sent pas prêt. Cela pourrait le mettre en situation d’échec.
En revanche, l’enfant a tout à gagner à être mis en position d’expérimenter par lui-même (toujours sous la surveillance d’un adulte, bien évidemment). Le concept de motricité libre est ainsi souvent mis en pratique dans les crèches et halte-garderie, où les puéricultrices aménagent des espaces adaptés aux capacités des enfants, selon leur âge (cela consiste le plus souvent en un assemblage de grands tapis couverts de différentes textures pour les plus petits). Tout ce qui peut entraver le déplacement naturel de l’enfant (cale-bébé, transat, trotteur) est supprimé de l’aire, pour laisser libre cours à ses mouvements.
Les premiers pas peuvent être faits à 10 mois pour les aventuriers cascadeurs ou à 18 mois pour les plus prudents qui préfèrent prendre leur temps… L’amplitude de l’âge pour se lancer et marcher est énorme d’un bébé à un autre.
Mais il ne faut en aucun cas pousser coûte que coûte un bébé hésitant s’il n’est pas prêt, sous prétexte que son copain de crèche, lui, s’est lancé. À chacun son rythme, tant au niveau psychologique (votre enfant, s’il se déplace habilement à quatre-pattes, ne ressent pas nécessairement encore le besoin de se lever pour marcher) que physiologique (la marche nécessite une maturation des nerfs et des muscles que votre enfant n’a peut-être pas encore atteinte).
Il n’est pas recommandé de le forcer à se mettre debout s’il n’essaie pas de lui-même. De la même façon, s’il se dresse sur ses jambes en s’accrochant à des meubles pour se soutenir, ne l’incitez pas à se lancer dans le vide en lui tendant les bras, cela l’obligerait à précipiter ses mouvements pour se raccrocher à vos mains et ne l’aiderait pas à développer son équilibre.
Pour l’aider, laissez-le vagabonder en prenant appui sur des relais solides (canapés, table basse sans coins trop proéminents auxquels il pourrait se blesser…).
Vous pouvez lui confier un chariot de marche ou un porteur sur lequel prendre appui tout en avançant. Cela l’aidera à se stabiliser sur ses pieds tout en prenant confiance en sa capacité à se déplacer en position verticale.
Ce que bébé sait faire | Ce que vous pouvez faire pour l’aider à progresser | |
Vers 3-4 mois |
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Vers 5-6 mois |
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Vers 7-8 mois |
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Vers 9-10 mois |
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Entre 10 et 18 mois |
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