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Vous en avez peut-être déjà entendu parler (ou pas) : les vitamines sont indispensables au bon fonctionnement de notre organisme. Et c’est par notre alimentation que nos besoins vont être couverts puisqu’elles sont naturellement contenues dans les aliments. Mais qu’en est-il pour la santé d’un jeune enfant ? Puisque son alimentation est différente de la nôtre, faut-il lui donner des vitamines en plus de ce qu’il mange ? Une supplémentation d’une ou de plusieurs vitamines est-elle nécessaire pour un bébé ? Est-ce à vous de vous en charger ? Ou seront-elles prescrites par le médecin ou le pédiatre qui suit votre enfant ? Voici quelques infos sur les vitamines plus importantes pour un bébé.
Les vitamines sont des molécules qui n’apportent aucune énergie à notre corps mais qui sont pourtant indispensables à son bon fonctionnement. Elles servent à un grand nombre de réactions physiologiques de notre organisme (croissance, développement de nos os, vision, système nerveux et immunitaire, coagulation du sang, …). Notre corps ne pouvant pas les fabriquer lui-même, sauf la vitamine D et la vitamine K (mais en quantités insuffisantes), il est indispensable que notre alimentation nous en apporte afin de couvrir nos besoins. Ne pas en consommer assez peut être à l’origine de carences voire de pathologies. En consommer trop n’est pas meilleur pour notre santé car certaines vitamines peuvent avoir un effet toxique en cas de surdosage sur le long terme.
Très bonne question, à laquelle la réponse sera oui ET non !!
Oui, aux médicaments… Il est nécessaire de donner des vitamines à votre enfant mais uniquement si elles vous ont été prescrites sur ordonnance.
En effet, seule la vitamine D sera systématiquement prescrite pour tous les bébés. Votre pédiatre ou le médecin qui suit votre enfant vous remettra une ordonnance dès la sortie de la maternité (puis lors des visites suivantes) pour vous la procurer en pharmacie (vous trouverez + de détails un peu + bas dans cet article).
D’autre part, bien que le lait maternel soit l’aliment le mieux adapté aux besoins spécifiques des bébés, de la vitamine K doit être proposée sous forme de supplémentation médicamenteuse, en cas d’allaitement maternel. Là aussi, une ordonnance vous sera remise mais uniquement pour les bébés exclusivement nourris au sein (vous trouverez aussi plus de détails un peu plus bas dans cet article).
Enfin, il y a éventuellement une autre vitamine dont il faudra vous préoccuper : la vitamine B12. Mais exclusivement pour les bébés qui auraient un régime végétarien ou végétalien. Prenez le temps d’en parlez avec le médecin ou pédiatre qui suit votre enfant.
Et non, aux compléments alimentaires… Il n’est pas nécessaire de proposer des compléments alimentaires (qui ne sont pas des médicaments). En effet, ces derniers sont librement accessibles en pharmacie ou dans d’autres points de vente mais sont déconseillés pour de jeunes enfants. En effet, plusieurs cas de surdosage ont été enregistrés. Et même si cela part d’une bonne intention, un surdosage peut être potentiellement dangereux la santé d’un bébé.
La vitamine K, pour la coagulation et les os !
La vitamine K « est une vitamine liposoluble qui joue un rôle important dans la coagulation sanguine et la minéralisation des os* ». Le lait maternel contient un peu de vitamine K mais pas suffisamment pour couvrir les besoins du bébé. C’est pour cette raison que les nouveau-nés nourris par un allaitement exclusif sont systématiquement supplémentés. C’est le pédiatre ou le médecin qui suit votre bébé qui vous prescrira cette vitamine et vous précisera la fréquence à laquelle en donner et la forme sous laquelle la proposer (généralement 1 dose de 2 mg par voie orale à la naissance, 1 dose de 2 mg par voie orale entre le 4ème et le 7ème jour de vie et une dose de 2 mg par voie orale à 1 mois).
Si vous ne pouvez pas ou ne souhaitez pas allaiter, que votre enfant est né à terme et qu’il consomme une préparation pour nourrisson, alors seules la 1ère dose (à la naissance) et la 2ème dose (entre le 4ème et le 7ème jour) sont nécessaires. La troisième dose de vitamine K à 1 mois n’est pas obligatoire**.
*EFSA : Valeurs nutritionnelles de référence : l’EFSA publie des conseils sur la vitamine K.
La vitamine D, pour la croissance, le développement osseux et le système immunitaire
La vitamine D est d’une grande importance pour un bébé. Elle est nécessaire à la croissance et au développement normaux des os chez les enfants. La vitamine D contribue à l’absorption/utilisation normale du calcium et du phosphore. Elle participe au maintien d’une fonction musculaire normale. La vitamine D contribue également au fonctionnement normal du système immunitaire chez les enfants.
Elle est surtout fabriquée par l’organisme sous l’action du soleil. Selon son âge, permettre à votre enfant de prendre le soleil quelques minutes par jour (maxi 30 min) dans des conditions raisonnables (pas entre 11 et 16h) peut donc être bénéfique. Une raison de plus pour l’inciter à jouer dehors si possible.
Que votre nourrisson soit allaité ou nourri avec une préparation pour nourrisson, une supplémentation en vitamine D est nécessaire. Et cela de la naissance à l’adolescence. Le médecin qui suit votre enfant vous prescrira une supplémentation quotidienne jusqu’à ses 2 ans (sous forme de gouttes) durant toute l’année. Puis après 2 ans (et jusqu’à ses 18 ans), le médecin qui suit votre enfant vous prescrira une supplémentation soit quotidienne, soit tous les trimestres, soit uniquement en période hivernale à raison de 2 doses de vitamine D, une 1ère dose généralement à prendre en novembre et une 2ème dose en février, sous forme d’ampoules.
Une fois qu’il aura commencé la diversification alimentaire, la vitamine D pourra être apportée par les poissons gras, et en moindres quantités par certaines viandes, le jaune d’œuf, le beurre, les champignons… Mais cela ne suffira pas à couvrir ses besoins d’où la nécessité de supplémenter votre enfant.
La vitamine B 12
La vitamine B est indispensable « au bon fonctionnement de notre organisme puisqu’elle contribue à un métabolisme énergétique normal, à un fonctionnement normal du système nerveux, à la formation normale des globules rouges, au fonctionnement normal du système immunitaire, à une réduction de la fatigue et à la division cellulaire* ».
En cas de régime alimentaire spécifique nécessitant l’exclusion d’aliments carnés (par exemple pour les enfants atteints de phénylcétonurie), d’autres vitamines pourront être prescrites comme la vitamine B12. Pourquoi ? Parce qu’elle se trouve uniquement dans les aliments d’origine animale. Il est alors nécessaire d’envisager la prise en charge par une diététicienne spécialiste de l’alimentation infantile ainsi que la prescription par votre médecin d’une supplémentation médicamenteuse.
Cela est également nécessaire en cas de régime végétalien (régime déconseillé chez l’enfant de moins de 3 ans).
* EFSA Safety Evaluation, Tolerable upper intake levels for vitamins and minerals, 2006: http://www.efsa.europa.eu/sites/default/files/efsa_rep/blobserver_assets/ndatolerableuil.pdf EFSA Scientific Opinion on Dietary Reference
Nous venons d’évoquer les vitamines qui peuvent ou qui doivent faire l’objet d’une prescription médicale. Cependant, comme vous le savez peut-être, il existe une multitude d’autres vitamines. La différence avec celles précédemment présentées réside dans le fait qu’une simple alimentation variée et équilibrée permet de couvrir les besoins de votre bébé (ou d’un adulte). Alors, voici quelques informations sur les 2 plus connues !
La vitamine C, l’ami du fer !
La vitamine C, ou acide ascorbique, tout le monde ou presque la connaît ! Nécessaire au fonctionnement normal du système immunitaire de l’enfant, elle permet également une meilleure absorption du fer non héminique et contribue à la réduction de la fatigue et de l’épuisement. Très fragile, cette vitamine est sensible à l’air et à la chaleur. Ne pouvant être synthétisée par l’organisme, la vitamine C est fournie par les fruits et légumes : agrumes, cassis, kiwis, chou, persil, poivrons, tomate. Elle se trouve également dans un fruit exotique dont on entend de plus en plus parler : l’acérola. Originaire du Brésil et des Antilles, ce fruit est naturellement riche en vitamine C et a un goût légèrement acidulé. Il peut tout à fait être introduit, comme les autres fruits, dans l’alimentation de votre bébé dès 6 mois, par exemple dans une purée de fruits.
La vitamine A, pour le système immunitaire !
La vitamine A est une vitamine « importante pour maintenir une bonne acuité visuelle et pour favoriser la croissance et l’intégrité des cellules des tissus humains* ». Elle existe sous plusieurs formes comme le rétinol (présent dans le lait maternel, le beurre, l’œuf, les poissons gras, la viande…), et le bêta-carotène (présent dans la carotte, le potiron, l’épinard, l’abricot…).
* EFSA : Valeurs nutritionnelles de référence : publication de conseils relatifs à la vitamine A