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Quel est l'âge de bébé ? 17 mois
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« Aaaa ! Oooo ! », Bébé, très appliqué, émet de petits sons, de charmants petits bruits qui ressemblent à des voyelles : il « gazouille ». Peu après sa naissance, il gazouille déjà mais désormais, vers 3 mois, ces gazouillis sont plus maîtrisés, plus conscients. Viendra ensuite le babillage, plus structuré.
Dans le ventre de sa mère, Bébé déjà, l’entend parler. Plus que des mots articulés, ce sont les vibrations de la voix, du monde environnant, qui, diffusées dans tout le corps, ont été pour lui ses premières sensations auditives. Dès sa naissance, en relation étroite avec sa mère – dont il reconnaît l’odeur, le toucher si particulier -, une forme de communication s’établie. « Mon tout petit, mon chéri », les mots n’ont pas encore de sens mais le ton, l’intonation de la voix, lui délivrent un message : Maman est là.
Bébé gazouille
Autour de 3 mois, Bébé semble chantonner, vocalise sans fin, même lorsqu’il est tout seul. « Ouuou ! », Papa trouve qu’il miaule, son petit frère l’écoute, étonné. En fait, le bout de chou gazouille, une étape importante de son développement langagier. Il commence par ce qui ressemble à des voyelles « a, o, e… », et semble vraiment apprécier ces sons qui sortent de sa bouche, un jeu auquel il se livre de manière de plus en plus consciente. Mais déjà, voilà des consonnes…
Un premier pas vers le langage
« Baaa ba ! Paa !» Si « Ah reuh ! » nous avait comblés de joie, que dire à l’écoute de ces premières syllabes où voyelles et consonnes s’associent. En effet, à partir de 6 mois environ, le langage de Bébé s’organise peu à peu et de tout son corps, il babille. Il nous écoute, nous imite, et grâce à un meilleur contrôle de sa respiration et de son larynx, il commence à émettre des voyelles. Il n’a pas encore de dents ? Cela ne le gêne pas, même si celles-ci l’aideront à mieux articuler, les « t » et les « d » par exemple.
Manger et babiller
Bébé babille désormais, aidé en cela par le développement des muscles de sa bouche. Purée de carotte à la cuillère, petits morceaux de fromage fondant, obligent sa langue à maîtriser de nouveaux mouvements. De haut en bas, sur les côtés, il faut aussi ramener les morceaux vers les molaires, ce qui va permettre à Bébé de produire de prononcer de nouveaux sons et d’affiner son articulation. Alimentation et langage sont étroitement liés et parce qu’il babille, le tout-petit peut aussi mieux manger.
L’apprentissage du langage, de la communication, passe par l’écoute, le regard, le toucher. Aussi, Bébé mobilise-t-il tous ses sens ; il a parfois les yeux écarquillés, nous fixe, nous écoute et un geste suffit à déclencher chez lui une réaction. Ecoute et mimétisme sont désormais ses meilleurs alliés.
« Coucou ! », cachée derrière Maman, la marraine de Bébé réapparait et produit ce drôle de son, si réjouissant où l’on entend « k », « ou », deux fois. Bébé la cherche, il sait qu’elle va réapparaître et exprime sa joie. A chaque nouveau « coucou ! », ils se regardent, sourient, et le petit semble se délecter de l’exclamation joyeuse et de sa répétition. Derrière ce jeu anodin, se met en fait en place une attention conjointe, une véritable interaction, les bases de l’apprentissage de la communication.
L’environnement proche, une vraie stimulation
« Il a dit Papa ! » s’exclame son petit frère, enthousiaste. Non, pas encore, Bébé n’a pas vraiment apprivoisé le sens des mots et leur représentation symbolique mais grâce aux interactions avec son entourage, il mémorise et d’une certaine manière, s’entraîne. Le petit frère répète « papapapapa ! », Bébé fait de même, et ainsi de suite. On s’amuse énormément en babillant ainsi à plusieurs et insensiblement, les bases du langage oral se mettent en place.
Jouer pour mieux assimiler
Comme Marraine, Doudou s’est caché, réapparait et se promène au-dessus du nez de Bébé, devenu marionnette improvisée. Papa, prêt à tout, fait des grimaces, chantonne, et Bébé tente d’attraper le jouet. Attentif, il écoute, touche le doudou, la bouche de son père, puis la sienne, comme s’il cherchait à comprendre. Poursuite et contact visuel, langage corporel sont au cœur de ce jeu. Un accompagnement qui prend tout son sens car il encourage les échanges et l’apprentissage du langage… en s’amusant !
La musique adoucit les mots
« Meunier, tu dors, ton moulin va trop vite ! ». Bébé adore cette ritournelle même s’il n’en comprend pas le sens. A 6 mois, il reconnaît déjà bien les voix, les différents sons, qu’ils soient faibles, forts, aigus ou graves. De cette comptine, il aime la musique, le rythme, mais aussi les gestes qui l’accompagnent. Les boîtes à musique, les chansons stimulent ainsi son ouïe, le langage, la communication, l’interaction, la compréhension, la mémorisation des mots… Ecouter, c’est assimiler et bientôt, Bébé voudra nous imiter.
[Dès que Bébé commence à gazouiller, des échanges plus construits se mettent en place, basés sur des tours de parole, même si celle-ci est encore indistincte. Les parents parlent « bébé » et le petit tente de les imiter, communique avec sa voix et de tout son corps, une étape passionnante…]
Comme cette soupe à l’air bonne ! Avant de lui tendre la cuillère, on souffle dessus, on fait « Mmmm ! », on décrit le plat avant de manger. Par cette gestuelle, cet accompagnement sonore et verbal, on exprime à Bébé ce que l’on ressent, ce qu’il va se passer. Une simple onomatopée évoque pour lui le plaisir que procurent un aliment, un jeu. Il scrute nos expressions faciales et commence à les reproduire, répond par une gestuelle et un babillage. Les échanges deviennent plus complexes, plus nourris.
Parlez-vous le bébé ?
« Oooooh ! La jOOOOOlie petite fleur… ». Parfois l’on se demande si l’on devrait vraiment appuyer ainsi sur les mots, utiliser des intonations aussi marquées, parler « mamanais » ou « bébé » en quelque sorte. A priori oui, selon le docteur Alison Ricaud, orthophoniste, car « insister sur les intonations permet à l’enfant d’avoir des repères pour comprendre ce qu’il se passe ». En appuyant sur les mots, on les « surligne » en leur donnant un relief sonore plus marqué, et Bébé apprécie.
Et si oui, comment ?
Reste à trouver le juste milieu entre un niveau de langue simplifié, avec un vocabulaire adapté et enfantin et une manière de parler naturelle. Faire des phrases courtes, avec des mots du langage courant, oui, mais mieux vaut éviter de parler en déformant les mots ou en atrophiant les phrases. Bébé ne comprendra pas mieux et son mode d’apprentissage étant basé sur le mimétisme, il risquerait plus tard de partir de cette base déformée pour commencer à parler.
Le langage des sens
Sur la route du langage, les échanges avec Bébé se multiplient ! Regardez comme il s’amuse lorsque l’on se poste avec lui devant un miroir, comme il aime nous écouter, nous regarder. On vient de terminer une chanson, alors on applaudit, le bout de chou applaudit aussi. C’est l’heure de se coucher, on fait « au revoir » de la main à toute la famille. Bébé nous parle déjà, avec les mains, avec des sons encore indistincts et on lui répond. C’est déjà une forme de langage, où tous les sens sont sollicités.