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A quel âge initier votre enfant à la propreté ? Quels sont les signes qui montrent qu’il est prêt ? Quelles sont les étapes à respecter ? Comment faire pour l’apprentissage de la propreté durant la sieste ? Quelle technique pour enlever sa couche le soir ? Il rentre bientôt à l’école et refuse toujours d’être propre, que faire ? Recourir à la méthode Fellom pour être propre en 3 jours ?
Grandes lignes du développement physiologique de l’enfant, conseils psychologiques ainsi que trucs et astuces pour vous simplifier la vie et ne pas dramatiser à cause d’un pipi… Tout cela par ici !
À la naissance, le nourrisson est doté du réflexe gastrocolique qui lui permet d’évacuer automatiquement et spontanément ses selles, dès l’ingestion du lait. Ce réflexe disparaît au bout de quelques semaines et l’enfant se met à « pousser » pour libérer ses selles, avec plus ou moins de difficulté. Ce n’est qu’entre 18 et 30 mois quil acquiert la capacité à se retenir, en contrôlant ses sphincters (ces portes qui permettent à l’urine et aux selles de passer). N’envisagez donc pas d’inciter votre enfant à devenir propre avant cet âge-là.
Pas avant 18 mois, donc, mais, d’un enfant à l’autre, il existe de grandes disparités dans le développement psychologique et physiologique.
Comment savoir si votre enfant est prêt à devenir propre ? Deux conditions nécessaires sont à respecter :
Une règle d’or ? Pas de pression, pas de conflit ! Votre enfant est le seul en mesure de décider quand il n’aura plus besoin de ses couches. Si vous le forcez d’une façon ou d’une autre, il pourra, au mieux, ne pas collaborer à vos efforts, voire les ruiner totalement ; et, au pire, se retenir d’émettre ses selles, conscient de l’enjeu, et faire apparaître des problèmes de constipation récurrents dont il aura du mal à se défaire par la suite.
Ne calquez pas l’acquisition de la propreté sur vos contraintes et disponibilités (« l’été, c’est plus facile »), et soyez avant tout à l’écoute des signaux émis par votre enfant.
Plusieurs signes à repérer :
Privilégiez une période « calme », sans stress particulier pour votre enfant (c’est-à-dire, de préférence, à distance d’une autre grossesse, d’un déménagement, d’un changement de mode de garde ou de l’abandon de la tétine…) Assumer la responsabilité de ne plus avoir de couche peut être angoissant pour lui, et il est donc préférable de lui proposer cette acquisition quand vous le sentez serein.
Allez-y progressivement, par étapes, pour que votre grand bébé ait le temps de s’habituer en douceur à ce grand chambardement. Quand vous êtes sûr qu’il est prêt à tenter l’aventure, commencez par lui enlever sa couche le matin, pendant 1 heure, en lui proposant régulièrement de s’asseoir sur le pot. Restez à côté de lui, pour qu’il se sente serein et détendu. Puis multipliez les occasions de lui enlever sa couche : après sa sieste de l’après-midi, après le bain… Et à chaque fois, proposez-lui d’aller sur le pot.
(Par « toilettes », on entend un réducteur qui s’adapte sur la lunette et permet de sécuriser bébé installé sur les WC des grands.)
Pot ou réducteur : chacun a ses adeptes, et votre enfant sera peut-être amené à pratiquer les deux, selon l’endroit où il va (chez une nounou, des amis…). Interrogez les personnes de votre entourage ayant testé chaque procédé et forgez-vous votre propre opinion ! Le tableau ci-dessous résume les principaux avantages et inconvénients du pot et du réducteur.
POT | REDUCTEUR | ||
Avantages | Inconvénients | Avantages | Inconvénients |
Utilisable partout, même en extérieur | Nécessité de le laver à chaque utilisation | L’enfant a l’impression de faire « comme les grands » | L’enfant ne peut pas poser les pieds par terre |
L’enfant a les pieds par terre et peut prendre appui pour pousser | Plus encombrant en cas de voyage | Pas besoin de laver le réducteur à chaque utilisation | L’enfant est moins autonome : il a besoin qu’on l’installe |
L’enfant est autonome et s’assoit sur le pot quand il a envie | Peu encombrant et plus léger que le pot |
Les culottes d’apprentissage, également appelées couches d’apprentissage, peuvent constituer une étape dans la transition vers la propreté. Pourquoi ne pas débuter l’apprentissage de la propreté par ce biais ? Ce sont des culottes lavables qui absorbent une petite quantité d’urine et font ressentir à votre enfant qu’il est mouillé, l’incitant à demander le pot.
En la matière, chacun fait comme il veut ! Mais il est fréquent que les petits garçons commencent par uriner en position assise, en attendant que les selles arrivent. Dans ce cas, faites bien attention à orienter leur pénis vers le bas, pour que le jet d’urine atterrisse dans le pot ou la cuvette des toilettes et n’éclabousse pas tout autour !
Les garçons étant souvent « en retard » sur les filles sur ce domaine de la propreté, il peut aussi être utile de leur proposer la propreté de manère ludique : le fait de faire pipi debout, en tenant leur pénis et en visant une « cible » peut les aider à s’y intéresser.
Certains enfants ont des peur de voir disparaître leurs besoins dans un grand tourbillon d’eau, car ils ont l’impression que c’est une partie d’eux-mêmes qui est engloutie. Ne forcez pas votre enfant à tirer la chasse, si cela l’angoisse. Expliquez-lui plutôt que l’urine et les selles sont des éléments dont le corps n’a plus besoin, et que tout le monde, y compris vous ses parents, les rejettez dans les toilettes.
Il est n’est pas rare qu’un enfant, entré dans le processus d’acquisition de la propreté, refuse soudain d’aller sur le pot ou aux WC. C’est souvent une marque de résistance face à des attentes parentales un peu trop pressantes. Écoutez et respectez ce que votre enfant veut vous dire : reléguez le pot ou le réducteur dans le placard pendant quelques jours, si vous sentez que votre petit garçon ou votre petite fille fait un blocage. Rappelez-vous : pas de conflit autour de la propreté !
Peut-être votre enfant a-t-il simplement envie d’exprimer son envie de redevenir bébé, en agissant ainsi ? Rassurez-le, répondez à ses attentes affectives, et ne focalisez pas sur cet apprentissage différé. Vous y reviendrez !
Avant de sortir, inutile de « forcer » votre enfant à aller sur le pot, s’il n’a pas envie ! Proposez-le-lui, mais n’insistez pas. En revanche, pensez à emporter une tenue de rechange en cas d’accident, et des lingettes humides, ou un lange et une petite bouteille d’eau, pour l’essuyer.
Si vous prévoyez un long voyage en voiture en pleine phase d’acquisition de la propreté, référez-vous à nos conseils spécifiques.
Le pédiatre américain T. Berry Brazelton, recommande de n’envisager la propreté nocturne qu’à partir du moment où l’enfant est propre à la sieste et parvient à se retenir au moins 4 à 6 heures le jour. À moins que l’enfant n’en exprime l’envie de façon claire, il ne faut pas attendre qu’il soit propre la nuit avant ses 3 ans. Il existe une astuce pour la propreté nocturne : vous pouvez, au moment d’aller vous coucher, porter votre enfant ou le faire marcher jusqu’aux toilettes, ce qui réduira pour lui la durée à se retenir… Sachez que, sans raison connue à ce jour, les filles sont souvent plus précoces que les garçons dans l’acquisition de la propreté : beaucoup de petits garçons parviennent à ne pas mouiller leur lit à partir de 4 ou 5 ans seulement.
La propreté n’est pas un critère d’admission à l’école. Légalement, l’école ne peut pas refuser l’admission d’un enfant sous prétexte qu’il n’est pas propre. La loi est de votre côté : « Tout enfant doit pouvoir être accueilli, à l’âge de 3 ans, dans une école maternelle ou une classe enfantine le plus près possible de son domicile, si sa famille en fait la demande. »
Sachez cependant que son enseignant n’aura pas le temps de changer votre enfant et qu’il risque donc de passer toute une journée avec la même couche, ce qui n’est pas confortable ! Tant qu’il n’a pas acquis la propreté, vous pouvez, par exemple, opter pour une solution provisoire de garde périscolaire le midi, en demandant à la nounou de lui changer sa couche en milieu de journée.
Il existe aussi une méthode développée par une institutrice : la méthode Fellom, pour être propre en 3 jours. Pourquoi ne pas la tester ?
Si votre enfant entre à l’école alors qu’il est en pleine phase d’acquisition de la propreté, n’oubliez pas de laisser à son porte-manteau un sac avec moult affaires de rechange : slips et culottes, vêtements adaptés à la saison, et éventuellement un gant de toilette pour ne nettoyer en cas d’accident.
Un enfant n’est pas capable de s’essuyer correctement avant l’âge de 4 ans (au moins) ! Donc, même lorsque vous aurez réussi à lui enseigner la propreté, accompagnez-le aux toilettes pour l’encadrer. Profitez-en pour apprendre aux petites filles à s’essuyer correctement : toujours de l’avant vers l’arrière.
Insistez également sur l’importance de se laver les mains après avoir été aux WC, en se savonnant, jusqu’entre les doigts.
Voir aussi : quand et comment apprendre la propreté à bébé