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Quel est l'âge de bébé ? 17 mois
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Un refus de biberon est souvent source de tension pour les parents. Pourtant, la zen attitude reste la meilleure des armes comme vous l’explique notre nutritionniste Nathalie Macorano, experte en alimentation infantile !
Les refus peuvent apparaître à tout âge, notamment quand l’enfant est malade. Toutefois, trois périodes sont particulièrement sensibles : lorsque bébé change de formule, en cas de sevrage et au moment où bébé grandit (vers 18 mois).
Tout d’abord, il est essentiel de prendre son temps, de gérer la transition de manière progressive, et de toujours persévérer en proposant le biberon. De plus, je conseille de n’introduire qu’un changement à la fois. Par exemple, si l’on propose le biberon pour la première fois, mieux vaut utiliser son lait maternel plutôt qu’un lait de croissance*. Par ailleurs, il est recommandé de privilégier les moments où l’enfant n’est pas excité et l’environnement calme. L’idéal reste que le père ou un tiers donne ce biberon afin que le sein ne soit pas à la portée du bébé.
Lorsque les bébés atteignent 18 mois, il n’est pas rare qu’ils commencent à bouder leur biberon, surtout s’ils voient leur grand frère ou grande sœur ne plus en consommer. Pourtant, le lait de croissance* demeure essentiel pour eux : comparativement au lait de vache, il contient moins de protéines, plus de fer et davantage d’acides gras essentiels. Il est donc important de continuer à le proposer, quitte à diminuer les quantités. Parfois, le biberon ne passe pas à certains moments de la journée, comme au goûter, auquel cas il est possible de le remplacer par un produit laitier infantile. Mais il sera alors très important de préserver au moins le biberon du matin. Autres astuces : proposer un Blédilait choco, ajouter un peu de Blédine pour apporter plus de variété dans le goût, ou encore utiliser un autre contenant que le biberon, comme une tasse avec bec verseur.
Le refus du biberon peut effectivement intervenir lorsque l’enfant est malade, surtout chez les plus jeunes. Il faut alors faire preuve de patience et proposer de petites quantités pour recommencer car le lait de suite* demeure l’aliment de base. Bébé ne peut pas s’en passer !
Quelle que soit la situation, il ne faut JAMAIS forcer un bébé, que ce soit face à un refus ou pour l’obliger à terminer son biberon. Comme pour les adultes, l’appétit des bébés est variable d’un jour à l’autre. Forcer bébé, c’est risquer de le faire associer la nourriture avec une expérience négative. Et puis, proposer continuellement une dernière léchée risque aussi de dérégler sa perception de satiété. En tant que parent, si vous êtes inquiet, référez-vous à sa courbe de croissance : ce qui compte, c’est que celle-ci ne connaisse pas de rupture. Et bien sûr, parlez-en à votre médecin qui saura apaiser vos inquiétudes.
Face à un refus, il faut tenter de préserver au maximum le lait de croissance* quitte à diminuer les quantités. Avant 6 mois, le lait maternel demeure la base de l’alimentation, entre 6 et 12 mois il reste un pilier et après 12 mois il est important.
Il est possible de donner un produit laitier infantile (moins riche en protéines qu’un yaourt conventionnel) à certains repas (type goûter) quand l’enfant refuse catégoriquement le biberon. On peut aussi y ajouter quelques dosettes de formule infantile, ou encore dans une purée pour la rendre plus onctueuse et s’assurer que le bébé aura reçu suffisamment de lait de suite* dans la journée.
Il est important de ne pas dramatiser face à un refus : cela arrive à tous les enfants sans qu’il faille chercher une quelconque pathologie. La patience, le respect de l’appétit de l’enfant et la persévérance sont les clefs pour parvenir à apaiser le moment de la prise du biberon.
Ne pas hésiter à en parler à son médecin pour ne pas rester seul face à ses questions.
*aliment lacté destiné aux enfants en bas-âge