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Quel est l'âge de bébé ? 17 mois
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Combien de siestes mon bébé doit-il faire, normalement ? La sieste, c’est obligé ? Comment je fais pour le coucher, s’il proteste ? Et s’il a du mal à s’endormir, le soir, j’arrête de le mettre au lit l’après-midi ? Jusqu’à quel âge un enfant dort-il en journée ?
Parfois salvatrice pour le bien-être des parents, parfois perturbatrice de journées au planning chargé, la sieste évolue selon l’âge de l’enfant et les phases qu’il traverse, et elle suscite nombre d’interrogations. On appuie sur pause et, pendant que son petit en fait une, de sieste, on récapitule les vertus et le mode d’emploi de ce précieux mini dodo.
Parce que les « bébés » de moins de 3 ans ont un besoin de sommeil bien plus important que celui d’enfants plus âgés, et, a fortiori, d’adultes. Le tableau suivant récapitule le nombre d’heures moyen de sommeil nécessaire aux petits sur 24 heures, en fonction de leur âge. Mais attention, il ne s’agit que de valeurs indicatives, car il existe des profils fort variés, de petits et de gros dormeurs. Et, de même que ce serait peine perdue de forcer un petit dormeur à se reposer plus longtemps que ce dont il a besoin, vous ne pourrez pas limiter le temps de repos d’un gros dormeur, au risque d’avoir un bébé ronchon, perturbé, à l’appétit capricieux. Il faut donc composer avec la nature après avoir appris à identifier les besoins de votre enfant.
Âge | Nb d’heures de sommeil |
De la naissance à 3 mois | 16 à 18 heures |
De 3 à 6 mois | 15 à 16 heures |
De 6 à 12 mois | 14 à 15 heures |
De 12 à 36 mois | 13 à 14 heures |
Entre un nourrisson qui dort quasiment tout le temps et un enfant de 3 ans qui ne fait plus qu’une sieste dans l’après-midi, le nombre d’heures de sommeil de bébé ne cesse d’évoluer et vous allez devoir vous y adapter. Il n’est pas toujours facile de savoir quand supprimer un temps de repos, mais, en demeurant à l’écoute des signaux émis par votre petit, et avec l’aide de votre médecin ou de votre pédiatre, vous y parviendrez, ne vous inquiétez pas !
Difficile de parler de « sieste », à proprement parler,pour un nouveau-né qui ne différencie pas le jour de la nuit et dort à longueur de temps, sauf quand il a besoin d’être nourri. Les cycles de sommeil du nourrisson sont particuliers, et les phases de sommeil lent et de sommeil paradoxal ont un rythme atypique par comparaison à celui de l’adulte. Pour que le cerveau puisse se développer normalement, le tout-petit a impérativement besoin de dormir la plus grande partie du temps, et il convient de respecter cette nécessité en veillant à ne pas réveiller bébé sous prétexte de contempler la couleur de ses yeux ou d’espérer susciter un sourire.
Bébé commence à se caler sur un cycle circadien et à différencier le jour de la nuit. Sa résistance physique et l’accumulation de réserves lui permettent de dormir toute une nuit (peut-être pas aussi longue que ce que souhaiteraient ses parents, mais sachez malgré tout lui être reconnaissants pour cette fabuleuse acquisition) ! La contrepartie de ce temps de sommeil nocturne allongé, ce sont des phases d’éveil plus longues en journée, entrecoupées de temps de repos. C’est là qu’apparaissent les fameuses siestes ! Elles sont nombreuses au début, car le tout-petit a encore besoin de beaucoup de sommeil. La plupart des bébés de 4 mois font 3 à 4 siestes :
En grandissant, les besoins en sommeil diminuent, et le petit garçon ou la petite fille a tendance à ne plus faire que 2 siestes principales la journée, rythmées par les repas :
À partir de 12 à 15 mois, l’enfant se contente généralement d’une sieste, plus ou moins longue selon ses besoins, l’après-midi, qui dure en moyenne jusque ses 4 ou 5 ans. Le système scolaire a d’ailleurs intégré ce besoin puisque la petite section de maternelle prévoit généralement des lits (ou au moins des matelas) pour chaque enfant, alors qu’en moyenne section, lorsque l’élève est âge de 4 ou 5 ans, il est rare que les emplois du temps prévoient autre chose qu’un temps calme.
Âge | Nb de siestes |
De 3 à 6 mois | 3 |
De 6 à 12 mois | 2 |
Plus de 12 mois | 1 |
Pour assurer une bonne sieste à votre petit garçon ou à votre petite fille, il faut veiller à certains éléments qui l’aideront à se laisser aller et à plonger dans le sommeil.
La première des conditions pour coucher avec succès un petit enfant l’après-midi, c’est d’abord de lui assurer le calme propice au repos. Fermez la porte de sa chambre si d’autres enfants restent éveillés dans la maison, tirez les rideaux de ses fenêtres pour limiter les sources lumineuses, voire, fermez les volets pour limiter les bruits de la rue.
Ne surchauffez pas la chambre de votre bébé. Une pièce chauffée à 19 °C suffit amplement, d’autant plus que votre enfant dort généralement dans une gigoteuse, aussi appelée turbulette, qui lui tient chaud.
Instaurez un rituel, si possible différent de celui du coucher du soir, mais qui lui indique qu’il est temps de baisser la garde et de se laisser aller en toute confiance au sommeil. Pour endormir bébé, vous pouvez lui fredonner une petite chanson, lui lire un petit livre autour du thème du sommeil, le bercer dans vos bras en un gros câlin… Mais apprenez-lui à s’endormir seul dans son lit, et non dans vos bras ou dans la poussette.
Lorsque vous laissez votre enfant dans sa chambre pour lui permettre de trouver le sommeil par ses propres moyens, parlez-lui de vos retrouvailles, après ce temps de pause : « Je te laisse le temps de ta sieste, je suis à côté ; je viens te chercher tout à l’heure et nous irons nous promener… » C’est important pour l’enfant, surtout autour des 9-11 mois, en phase de peur de l’abandon et d’angoisse de la séparation : il prend conscience qu’il n’est pas en fusion avec sa mère et qu’elle peut disparaître.
Les bébés sont des êtres étonnamment conservateurs qui aiment les rituels et les habitudes… tout en sachant s’habituer très vite quand il le faut ! La clé d’un sommeil de bonne qualité réside dans la régularité des horaires et des rythmes. Veillez à coucher votre enfant en respectant des horaires fixes et non votre propre emploi du temps souvent très contraignant pour lui. C’est important pour la qualité de son sommeil.
Ce sont les signes de fatigue qui doivent dicter l’heure du coucher, plus encore que le diktat de l’agenda. Si votre bébé pleure, se frotte les yeux, se montre grognon, c’est sans doute qu’il est fatigué. Essayez de le mettre au lit. Il sera peut-être nécessaire de le laisser pleurer un petit peu (5 à 10 minutes) pour qu’il s’apaise et trouve le sommeil.
Non, bien au contraire : un bébé épuisé aura d’autant plus de difficulté à s’endormir le soir ! Surtout, les besoins de récupération ne se commandent pas et, si un enfant est fatigué après le déjeuner et que vous l’empêchez de s’endormir, espérant qu’il sombrera plus facilement dans le sommeil le soir, vous lui apprenez à ne pas être à l’écoute de ses besoins et à lutter contre ses signaux de fatigue, ce qui risque de se retourner contre vous le soir !
Les spécialistes du sommeil s’accordent sur le fait que, si un bébé a 4 heures d’activité et de temps d’éveil entre son lever de la sieste et son coucher nocturne, la sieste n’a aucune répercussion négative sur l’endormissement et la qualité des nuits qui s’ensuit.
Il a toujours bien dormi la journée, retrouvant son lit avec bonheur et, tout à coup, il refuse de dormir l’après-midi, il pleure et vous appelle. Pourtant, vous le sentez fatigué. Quel est le bug dans le système ?
Il se peut qu’un trouble passager soit venu le perturber (un nouveau mode de garde, des vacances qui chahutent son quotidien, une poussée dentaire douloureuse…). Patience et compréhension seront vos meilleurs outils pour réinitialiser le programme de votre petit dormeur. Rassurez-le, insistez sur les rituels, quitte à les prolonger un peu et à renforcer la dose de câlins. Mais n’hésitez pas non plus à le laisser pleurer quelques minutes de plus, pour voir s’il ne va pas céder et plonger dans le sommeil.
Vers 9/12 mois, apparaît également l’angoisse de la séparation chez un bébé. Il se rend compte que sa maman est un autre être que lui, distinct et donc susceptible de disparaître quand lui a besoin d’elle. La conduite à tenir est la même que précédemment : rassurez votre enfant sur l’amour que vous lui portez et le fait que, même quand il est dans son lit en train de dormir, vous êtes non loin de lui, prête à le retrouver à son réveil. Mais ne vous laissez pas non plus prendre au piège d’une présence nécessaire pour trouver l’endormissement. C’est à votre enfant de prendre confiance en sa capacité à s’endormir seul.
Un enfant habitué à dormir seul peut avoir du mal à se plier aux règles de la collectivité lors de ses premiers jours en crèche ou à l’école maternelle. Il se peut qu’il refuse catégoriquement de s’endormir et qu’il vous le fasse payer en fin de journée, épuisé et à bout.
Ne vous affolez pas, c’est fréquent, et les professionnels de la petite enfance savent parfaitement gérer les réglages et adaptations nécessaires à son endormissement. Transmettez-leur les objets qui rassureront votre enfant (un doudou, une petite couverture, un livre fétiche…). Surtout, ne sous-estimez pas la capacité qu’a votre enfant à s’adapter, faites-lui confiance et dites-le-lui !
En voyage, les temps de sieste bloquent souvent le reste de la famille dans la réalisation de leurs activités. Pas question cependant de rester enfermés sur votre lieu de villégiature alors qu’il y a tant à faire dehors… Quelques petits conseils pour aider bébé à trouver le sommeil, même perturbé dans ses habitudes :
Il n’y a pas de règle absolue en la matière, et pas de réponse magique à apporter ! Généralement, les enfants cessent de faire la sieste quotidiennement vers 4 ou 5 ans, du fait des contraintes scolaires, notamment. Mais certains conservent le besoin de récupérer de la fatigue générée par la collectivité en continuant la sieste le week-end jusqu’à l’entrée en CP. Tout dépend de la résistance de votre enfant, et de votre rythme de vie familiale.
Le petit enfant va diminuer le temps de sieste progressivement et, au bout d’un moment, ne plus arriver à s’endormir l’après-midi : cela indiquera que, pour lui, le temps de la sieste est fini et qu’il n’en a plus besoin.
Si votre enfant refuse de faire la sieste et qu’il vous semble en forme, plein d’allant, avec une courbe de croissance normale, c’est précisément qu’il n’a plus besoin de ce temps de pause méridien. Vous pouvez cependant lui demander un temps de pause dans sa chambre, à feuilleter des livres ou à jouer tranquillement, pendant que vous, parents, profiterez de ce temps calme pour piquer un petit somme… Après tout, il n’y a pas d’âge, pour la sieste !